méridienne Louis XVI en cannage fait main
L’histoire du cannage :
Le rotin est apparu en Europe au XVIIe siècle, il est alors importé par
les Hollandais et les Anglais qui sont les premiers
à l’utiliser pour garnir les sièges.
C’est l’écorce d’une liane appelée Rotang,
coupée en fines lanières de 1.6 mm à plusieurs millimètres de large
elle devient canne de rotin,
les brins obtenus mesurent plusieurs mètres
La technique du cannage est un tissage à la main de ces brins
en passant à travers des trous percés dans le pourtour des
assises ou des dossiers de sièges. 6 passages dans les trous
sont nécessaires pour le cannage Français :
2 horizontaux, 2 verticaux et deux en diagonal.
Ce nouveau garnissage est élégant et raffiné,
il est très apprécié d’abord sous la Régence puis sous Louis XV,
durant le règne de Louis XVI il habille aussi des méridiennes,
des duchesses brisées, des fauteuils Bergères,
des banquettes, des canapés corbeille, des têtes de lit…
Sous Louis Philippe, puis la période Art Nouveau
les chaises sont encore cannées.
paire de fauteuils bergères Louis XV en cannage
L’invention du bois courbé (à l’étuve) par Michael THONET
au milieu du XIXe propulse le cannage dans l’ameublement du quotidien :
sa célèbre chaise « bistrot » n°14 est sur toutes les terrasses,
vendue à des millions d’exemplaires elle fera le tour du monde
et la renommée de son créateur.
Tous les modèles de sièges THONET inspirent encore les designers.
fauteuil Thonet canné
Dans les années 80 le cannage dit « mécanique » est créé :
les brins de canne sont tissés par une machine.
Ce procédé permet de fabriquer des longueurs de cannage,
vendues ensuite au mètre ou en rouleaux,
le rotin utilisé est de second choix,
et les brins cassés lors du tissage ne sont pas remplacés mais recollés.
Les sièges contemporains n’ont plus de trous percés dans le bois
mais une gorge faite à la machine dans laquelle on insert le
morceau de cannage pré-tissé, il est collé
et serti grâce à un morceau de moelle de rotin
qui comble la gorge et maintient l’ensemble.
Sous l’assise, on ne voit plus trous, de nœuds,
ni de de passage de brins de rotin, juste le bois.
Malheureusement certains utilisent ce matériaux pour la
rénovation de sièges anciens et donc percés,
ils évitent ainsi les nombreuses heures de travail nécessaires en
découpant un morceau de pré-tissé,
et le pose à grands renfort de chevilles et de colle.
Comment distinguer un cannage mécanique d’un cannage fait main brin à brin :
les brins du cannage mécanique sont très larges (2.4 mm)
et tous identiques quelques soit le sens des brins, la bordure faite
de « petits ponts » sur le pourtour du siège est faite un trou
sur deux (l’autre recevant la cheville !)…
Donc attention « fait main » c’est parfois simplement « posé main »…
Toutes les sièges illustrant cet article ont été cannés chez nous à l'atelier :
JADIS à Clamecy (58)
Renseignements et contacts :
JADIS
tel 03 86 27 24 47
cannage@laposte.net
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